(Source : la voix du nord texte et photos)
Ils n’ont pas déniché le temple de Jupiter, un lieu de culte romain qui aurait donné son nom à Templeuve. Mais les archéologues ont eu la main heureuse : ils ont mis au jour quatre tombes, sur le terrain d’Anchin. Les fouilles se sont terminées mardi. Elles ont duré un peu plus d’un mois. Mais impossible de divulguer l’information avant, par peur des pilleurs.
Car ces caveaux funéraires, bâtis d’un agrégat de pierre bleue, de craie et de tuiles rouges, recèlent des objets précieux : « À cette époque-là, il était d’usage d’enterrer les restes du défunt, après le bûcher, avec des affaires lui ayant appartenu et des offrandes pour l’au-delà», confie Évelyne Gillet, archéologue à l’INRAP, chargée de superviser les fouilles.
2000 ans d’enfouissement
Dans l’une d’entre elles, ils ont retrouvé des traces de chaussures, un coffre en bois, ou de la vaisselle : une œnochoe en bronze, une sorte de cruche avec un bec en forme de trèfle, ou une patère, l’ancêtre de la poêle. Mais aussi des coupelles en céramique rouge vernissée, des bouteilles en verre, et des pièces de monnaie en bronze verdâtres, oxydées par 2000 ans d’enfouissement. Des trophées rangés tout à côté des amas d’ossements calcinés du défunt. « Ces présents indiquent que c’est la sépulture d’un grand propriétaire foncier », précise Évelyne Gillet.
L’archéologue a surtout été frappée par le bel alignement des tombes : « Elles étaient disposées le long de la voie romaine, la route de passage qui existait à l’époque. Il n’y avait pas de cimetière mais des petits tumullus (monticules de terre) ou des pierres qui indiquaient l’emplacement d’une tombe », décrypte-t-elle.
Si deux des tombes avaient déjà été en partie pillées au fil des siècles, l’équipe de l’INRAP a été la première depuis 2000 ans à accéder aux offrandes des deux autres. Les petits caveaux étaient fermés par des tuiles reposant sur des poutres que le temps a désagrégées.
Ces vestiges sont « exceptionnels pour le Nord de la France ». Mais la seule conclusion que les archéologues peuvent en tirer, c’est « qu’une élite a séjourné ici aux Ier et IIe siècles ». L’ensemble des richesses archéologiques a été emmené par l’INRAP il y a trois jours, les tombes à nouveau recouvertes. Place au terrassement de Bouygues qui va écrire une autre histoire au site. Templeuve devra aller chercher son temple ailleurs.
Les vestiges examinés à Villeneuve-d’Ascq
Toutes les pièces délicatement retirées à l’argile par l’équipe de l’INRAP (Institut de recherches archéologiques préventives) va maintenant rejoindre le centre scientifique de Villeneuve-d’Ascq, au plus proche des fouilles. « Nous disposons de deux ans pour étudier ces vestiges », explique l’institut. Trois spécialistes vont se pencher sur la composition et la provenance des céramiques, des bronzes et du verre. « Nous saurons s’ils ont été élaborés localement ou importés, ce qui ce qui renseignera sur les échanges commerciaux », assure-t-on encore au siège d’Amiens
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